Au départ, j’étais partie dans l’idée d’acheter une perruque. Peut-être parce que c’est normal d’avoir des cheveux, ou peut-être parce que c’est le processus dit normal. Peut-être aussi parce que l’assistante sociale m’avait dit qu’une partie était remboursée.
Au départ, j’étais partie dans l’idée d’acheter une perruque, donc.
Je suis partie aux essayages avec beaucoup d’entrain, beaucoup d’espoir. Mais pour ma part, l’expérience n’a pas été la meilleure.
Les perruques après une chimiothérapie
La conseillère du magasin dans lequel je suis allé m’a d’abord fait essayer une magnifique perruque aux cheveux longs, soyeux, encore plus beaux que mes (ex) cheveux d’ailleurs. Malgré mon teint quelque peu blafard, je me sentais presque jolie. Puis elle m’en donne une seconde, en me disant « voici un modèle qui fait partie des perruques qui sont remboursées ». Et là, désastre. La qualité était naturellement moindre. La différence entre les deux fut un vrai choc. Avec la deuxième, j’avais l’impression d’être déguisée.
J’ai donc demandé le prix de la première qui était bien sûr (très et trop) élevé pour moi. Ma mère était présente. Elle a bien entendu proposé de me l’offrir mais j’ai refusé aussitôt. J’ai été très déstabilisé par la technique de vente.
Et puis, après tout, mettre autant d’argent dans quelque chose dont je n’aurais bientôt plus besoin ( oui, j’étais optimiste) était inutile. Pour moi en tout cas. Puisque j’ai toujours aimé porter des foulards, j’allais donc continuer.
Il faut savoir qu’à ce moment-là, les perruques de classe 1 n’étaient remboursées qu’à hauteur de 125 € pour les personnes ayant suivi une chimiothérapie. Depuis le 02 Avril 2019, ces mêmes perruques sont remboursées jusqu’à 350€. Et selon la qualité, la coupe, la longueur, le prix augmente, augmente et augmente encore….
Bref, pour moi ça sera des foulards, et ça tombe bien : il y a du choix en foulard, en turban, en différentes sortes de nouages. Nouages que je faisais et que je fais encore régulièrement (techniques que je développe dans d’autres articles).
Ma seule exception en matière de cheveux a été les franges, à glisser sous le bonnet ou le turban. Mais si vous désirez une perruque, sachez que vous pouvez obtenir une aide financière supplémentaire pour la financer.
Pour cela je vous suggère de vous rapprocher de l’assistante sociale de l’hôpital pour faire une demande auprès de la Ligue du Cancer.
Je vous mets le lien Améli: l’assurance-maladie pour que vous vérifiez les dernières informations.
Les franges: comment cacher son alopécie sans perruque?
Même si j’ai décidé de ne pas investir dans une perruque, parfois une petite mèche de cheveux peut agrémenter un foulard, que ce soit pour être jolie ou pour passer inaperçue. Alors, je me suis intéressée aux franges :
- Les franges « Standard » que je cachais sur un petit bonnet en coton bio (pour ne pas avoir mal au crâne) de chez « FOUDRE TURBAN », puis sous un turban.
- Les franges « FRANJYNES » : adaptées à l’alopécie liée à un petit serre-tête. Elles sont disponibles en plusieurs formes et couleurs, et il est possible de se faire rembourser pour les achats en boutique.
Contacter une socio-esthéticienne
La perte de cheveux n’est pas qu’une question cosmétique et peut avoir un impact sur l’estime de soi, je vous place donc ici une information parfois méconnue: Sachez qu’il existe aujourd’hui les socio-esthéticiennes afin d’aider les malades pendant cette épreuve.
Basée sur les soins du corps, cette discipline apporte une réponse personnalisée aux malades, en s’adaptant à leurs maux et à leurs attentes.
Une séance de socio-esthétique, c’est un temps d’écoute privilégié autour du rapport au corps, des effets de la maladie et des traitements.
Ces soins, qui sont aussi bien destinés aux femmes qu’aux hommes, participent également à l’acceptation d’un corps parfois « transformé » ou sensibilisé par la maladie.
Demandez à votre personnel soignant si des rendez- vous sont prévus avec une socio-esthéticienne directement dans votre unité de soin.
Voici les moments, que peut vous proposer votre socio esthéticienne:
- Maquillage correcteur et cours d’auto-maquillage
- Choix de perruques
- Apprentissage du nouage de foulard et conseils en image
- Education aux auto-soins et aux règles d’hygiène spécifiques durant les traitements
- Informations et conseils personnalisés en matière de lingerie adaptés, prothèses mammaires et capillaires
- Massage des pieds
- Soins relaxants (Reiki, modelage dos, effleurages du corps, soin du visage et du cuir chevelu …)
Quelques associations:
Pour les proches qui me lisent et qui veulent participer à l’entraide auprès des malades de manière générale, il existe des associations qui récupèrent les cheveux coupés pour en faire des perruques:
Solid’hair: Association (à but non lucratif) qui a pour objectif de collecter, grâce aux particuliers, à des partenaires coiffeurs ou des dépositaires, des mèches de cheveux uniquement naturels de plus de 25 cm minimum sur les plus petites mèches, pour ensuite les vendre à des perruquiers. Ainsi, avec l’argent collecté ils aident financièrement l’achat des prothèses capillaires pour les personnes atteintes du cancer et en difficultés financières partout en France.
Fake Hair Don’t Care: a pour but de contribuer au bien-être des personnes atteintes du cancer. Notre mission principale est de recueillir des dons de cheveux afin de proposer à la vente des perruques en cheveux naturels 100% personnalisables.
Solidarité perruque: Ce site est destiné aux femmes qui veulent donner leurs perruques à celles qui veulent les recevoir.