À ma sœur, notre combat contre la leucémie
Ce vendredi après-midi où tu m’as annoncé ta maladie restera à jamais gravé dans ma mémoire. J’étais seule à la maison lorsque j’ai reçu ton appel.
Tu m’informais que la leucémie était évoquée et que tu étais hospitalisée pour confirmer le diagnostic. Ce jour-là, j’ai dû annoncer la nouvelle à notre famille, tout en essayant de rester calme et forte pour toi.
Tu as toujours été un modèle pour moi : forte, intelligente et indépendante. Te voir confrontée à cette terrible maladie m’a fait réaliser à quel point la vie peut être imprévisible et cruelle. Pourtant, je savais qu’il fallait garder espoir et croire en la médecine.
Nos visites à l’hôpital étaient empreintes d’émotions, mais nous étions unis et déterminés à te soutenir dans cette épreuve. Nous avons célébré ton anniversaire ensemble, malgré la douleur et la fatigue que tu endurais. Tu étais faible, mais pleine d’espoir.
L’annonce de la rechute a été un coup dur, mais nous ne nous sommes pas laissés abattre. Nous avons tous passé des tests de compatibilité pour une greffe de moelle osseuse, espérant être en mesure de t’aider. Lorsque j’ai appris que j’étais compatible, j’étais soulagée et prête à tout pour te donner une chance de guérir.
Je suis compatible pour la greffe de cellules souches.
Le processus de don a été une expérience marquante pour moi. Avant le prélèvement, j’ai reçu des injections de facteurs de croissance pendant cinq jours pour stimuler la production de cellules souches et leur passage dans mon sang. Ces injections n’étaient pas douloureuses, et je me disais que c’était un petit prix à payer pour pouvoir t’aider.
Le jour du prélèvement, Maman et Lucille m’ont accompagnée à l’Etablissement Français du Sang. Ils m’ont branchée à une machine qui prélevait mon sang d’un bras, en séparait les cellules souches, puis réinjectait le sang dans mon autre bras. J’étais alitée pendant plusieurs heures, sans pouvoir bouger, dans une pièce où d’autres personnes subissaient le même prélèvement.
L’attente était longue et par moments douloureuse, mais je pensais sans cesse à toi et à tout ce que tu avais enduré.
Le lendemain, lors de la greffe, nous étions toutes présentes, unies dans l’espoir d’un avenir meilleur. Tes médecins t’ont transfusé mes cellules souches pour remplacer celles qui avaient été détruites par la chimiothérapie et la radiothérapie. Ce processus, bien que complexe et éprouvant, m’a permis de contribuer à ta guérison.
C’était à Noël, donc tu étais hospitalisée.
Toi seule enfermée et nous réunis impuissants
Le Noël sans toi fut difficile, mais nous avons trouvé des moyens de te montrer que nous étions là par la pensée, et tu nous avais fais livrer un ballon cœur pour nous donner l’impression que tu étais là, du coup on s’est tous photographié avec, une sorte de pensée, d’hommage, de remerciement …je ne sais pas comment l’interpréter .pour te montrer qu’on était là par la pensée même si ça n’était sûrement pas suffisant nous espérions que ça t’aiderait.
Cette épreuve a renforcé notre lien et m’a appris à quel point la vie peut être fragile. J’ai compris l’importance de l’amour, du soutien et de l’espoir face aux défis. Aujourd’hui, je veux partager notre histoire pour inspirer les autres à affronter les épreuves avec courage et détermination.
Ma sœur, tu es une guerrière, et je suis fière d’avoir pu t’aider dans ton combat.
